Buenos Aires questionne, elle intrigue.
Une fois le masque de la ville festive tombé, elle se dévoile en ville remplie de chocs qu’elle peine à tous assumer. 

Choc culturel d’abord, avec son air de mégalopole, exposant volontiers son jardin à la française, son obélisque ou encore son quartier chinois. Parfois moins tape à l’oeil elle cache aussi une place en l’honneur de ses immigrés arméniens, un monument représentant sa communauté allemande ou encore une statue d’Atlas portant une branche de l’un des plus vieil arbre de la ville. Il est pourtant impossible d’oublier son identité propre, avec son stade populaire au centre de la Boca, ses innombrables danseurs de Tango ou encore ses amoureux profitant du soleil un maté à la main.

Choc entre son apparente tranquillité et la quantité incroyable de policiers et d’agents de sécurité surveillants les rue et les commerces en passant par les pharmacies. 

Choc entre les zones touristiques, remplies de couleurs et d’animations et quelques mètres plus loin la vie et ses habitudes à l’abri de l’effervescence de la foule. 

Buenos Aires choque, elle m’a choqué. Car sous ses oppositions apparentes, le vrai choc est celui des inégalités. D’un côté on possède un fitness et d’immenses jardins, de l’autre on fouille les poubelles. De l’un on paye un agent de sécurité pour surveiller l’entrée, de l’autre on cherche désespérément un banc pour dormir. 

Mais tout ça ne choque pas, ne choque plus. On sait que cela existe et ça nous suffit. Si je suis choqué ce n’est pas à cause de ces inégalités, mais c’est justement de ne pas l’avoir été.

Buenos Aires questionne, elle intrigue.

Théo Rochat

Catégories : Hors-série

2 commentaires

Patrick et Anne-Catherine · 17 janvier 2018 à 21:38

Nous suivons votre périple avec beaucoup d’intérêt. Vos textes et vos photos réchauffent notre mois de janvier helvétique ! Bravo et au plaisir de vous lire!

Pierrol · 14 janvier 2018 à 15:37

Beau ça… Fier de me découvrir un fils poète !!!

C’est vrai que plus qu’ailleurs, dans cette ville, richesse et pauvreté sont mêlés. Mais plus qu’ailleurs aussi ils se côtoient et se mélangent.

Ce qui m’a frappé le plus c’est la bonne humeur constante quel que soit le niveau social, le sens de la fête et du plaisir…

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